DSW Beeldverhaal Frankrijkstraat
"Muriel Verbist volgde zes maanden lang drie gezinnen, van verschillende origine."
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La problématique
La problématique du logement à Bruxelles est sans conteste une réalité sociétale croissante. L’accès à un logement décent est devenu quasi inabordable ; il constitue pourtant le socle de base de l’intégration sociale et d’un droit fondamental, or les prix des loyers ne font que renforcer une fracture sociale déjà malmenée depuis plusieurs années. Pour de nombreuses familles, se loger est devenu un parcours du combattant. Particulièrement, lorsque celles-ci sont en situation de vulnérabilité sociale et économique.
Les projets d’occupation temporaire rendent possible de nouvelles perspectives de « vivre ensemble ». Ces alternatives à la location classique expérimentent et mettent en lumière des questionnements sociétaux dans le but d’interpeller les citoyens et les mandataires politiques. Quoique provisoires, elles offrent aux personnes un lieu sécurisant dans lequel elles peuvent se réapproprier une place citoyenne. Par conséquent, elles concourent activement à repenser des solutions de logement à travers la réutilisation de bâtiments inoccupés et tendent vers une nouvelle forme d’utilité sociale.
Petit historique
Ce projet d’occupation temporaire « Rue de France » a vu le jour en février 2016. À la suite d’un préavis impromptu, 13 familles ont dû quitter leur logement à Anderlecht. Ce qui occasionnera une situation pénible d’urgence pour ces personnes déjà affectées par de faibles revenus, mais aussi pour des personnes sans-papiers, sans foyer, en situation de vulnérabilité sociale.
Composé de 24 appartements, le bâtiment de la Rue de France, situé à proximité de la gare du Midi, appartient à la société Infrabel. Dans les années 50, cet immeuble permettait aux cheminots de bénéficier d’un logement de fonction ainsi que d’un loyer réduit. A partir des années 90, ceux-ci quittèrent progressivement leur appartement sans être remplacés. Aussi, une fois vidé de leurs occupants, Infrabel souhaitait donner une autre fonction au bâtiment. C’est alors qu’en janvier 2016, Samenlevingsopbouw négociera avec la société une convention d’occupation temporaire d’une durée de 4 ans afin de permettent à ces familles d’intégrer ces appartements vides !
Présentation du projet
La pénurie du logement à Bruxelles a encouragé la nécessité de lutter contre les immeubles vides. En effet, des milliers de mètres carrés de bâtiments inoccupés préoccupent de nombreuses associations bruxelloises. Aussi, le projet Rue de France apparaît dès lors comme une alternative humanisante. Samenlevinsobouw Brussel défend cette approche et ce nouveau mode de réorganisation sociale. Les occupations temporaires sont érigées dans le cadre d’une convention et négociées avec les propriétaires. Depuis 2013, le Code du Logement de la Région bruxelloise reconnaît le dispositif des conventions d’occupation temporaire dans le logement social.
L’accompagnement social
L’accompagnement social permet de définir avec les familles leur projet personnel et les objectifs à atteindre. Les travailleurs de Samenlevingsopbouw élaborent un suivi individuel avec chacun d’entre eux en fonction de leurs potentialités dans le but d’accéder à une forme d’autonomisation liée à la recherche d’un travail, la reprise d’étude, d’un projet personnel et surtout les démarches pour accéder à un logement durable. En outre, l’accompagnement social va de pair avec l’accompagnement collectif, car il permet de renforcer les liens en fonction des ressources et des capacités de chacun tout en développant des supports sociaux créant ainsi une identité commune.
En conséquence, l’accompagnement social des familles qui occupent des logements temporaires est indispensable: les personnes qui acceptent un hébergement pour un temps limité vivent des situations sociales et économiques particulièrement difficiles, par ailleurs ces alternatives à la location sont temporaires et cela implique d’accompagner ces familles vers des solutions de logement durable et stable.
Objectif du projet
La particularité de ce projet est d’offrir à ces familles des logements à moindre frais d’occupation, tout en leur donnant la possibilité de participer à un « projet tremplin » à travers lequel elles peuvent améliorer leurs conditions de vie, se constituer une épargne afin de pouvoir accéder à un logement durable, tout en travaillant simultanément sur un projet de vie personnel.
Le projet rue de France permet aux habitants d’accroître leur statut social et d’être reconnu comme citoyen à part entière.
La temporalité est un élément déterminant dans le cheminement du projet, elle constitue un cadre limité dans le temps et permet de réaliser avec les habitants un travail de co-construction lié à un projet individuel. Elle établit également un travail de proximité entre les habitants et Samenlevingsopbouw et favorise le développement du vivre ensemble à travers diverses formes de solidarités.
"Muriel Verbist volgde zes maanden lang drie gezinnen, van verschillende origine."
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